Et
vivre comme on prend le large
affréter d'étranges voiliers
qui nous dérivent d'âge en âge
entre des visages oubliés
Mais femmes phares de mes craintes
je jette l'ancre fatigué
de naviguer dans vos étreintes
entre la peur et les aguets
Et
de tous mes bras écartés
les pieds dans ma barque échoué
j'en appelle à l'autre qui vient
comme dans un écho lointain
J'attends j'espère et je renaîs
dès qu'une larme m'apparaît
comme dans la brume une main
qui m'aide à passer mes matins